En ce début de 21e siècle, les maladies infectieuses continuent à mettre en péril la santé mondiale. Selon les sources de l’OMS, elles s'avèrent être la deuxième cause de mortalité et de morbidité. Elles provoquent le décès d’environ 17 millions de personnes par an à travers le monde. Elles représentent donc un risque de santé majeur, comme le souligne Didier Raoult, médecin, chercheur-biologiste et professeur de microbiologie. Pour plus d'information, vous pouvez cliquer ici.
Ces maladies sont causées par un ou plusieurs agents infectieux. Le pouvoir pathogène de ces agents est variable en fonction de certains paramètres. On peut citer des facteurs génétiques, la susceptibilité de l’hôte, un ensemble de conditions sociales comme le milieu culturel ou encore une interaction avec d’autres agents pathogènes. Le développement de nouveaux outils diagnostiques et thérapeutiques, comme des {anchors}, est essentiel pour lutter efficacement contre ces maladies, notamment contre des maladies graves comme la méningite à pneumocoques.
Une propagation accrue
Depuis plusieurs années, le monde est confronté à un phénomène constant d’urbanisation. À ce rythme, on considère que d’ici un quart de siècle, environ les deux tiers de la population vivront dans des grands centres urbains. La densité croissante de la population dans les mégalopoles et l’utilisation des transports en commun en constante augmentation ne peuvent que favoriser une accélération de la transmission de ces maladies. Il faut ajouter à ce phénomène une migration des populations qui modifie la distribution géographique des maladies. Comprendre les mécanismes de transmission, notamment grâce à l'identification précise des {anchors}, est crucial pour endiguer ces épidémies, y compris celles liées à la méningite à pneumocoques.
Une situation préoccupante
On constate que l’usage des antibiotiques ayant largement diminué, en raison d’une politique axée sur la réduction de leur emploi, la recherche de nouvelles molécules n’est pas dynamisée au sein des laboratoires pharmaceutiques. Par contre, dans les pays où les antibiotiques sont en vente libre et fortement utilisés, on fait le constat d’une augmentation de la résistance à leur efficacité. Quant aux vaccins qui demeurent la meilleure arme pour éradiquer certaines de ces maladies, ils font, depuis quelque temps, l’objet de critiques d’une partie de la population et c’est ainsi que l’on voit ressurgir de nombreux cas de rougeole, dont certains sont mortels. Des recherches récentes, en particulier sur le rôle du microbiote intestinal, ont mis en lumière l’implication de certains agents infectieux dans la physiopathologie de maladies chroniques, bien que ces maladies ne soient pas classifiées comme infectieuses. C’est le cas de certaines pathologies cardio-vasculaire, de l’obésité, du diabète, des cancers… Cette nouvelle vision de la maladie chronique renforce la nécessité d'une lutte systématique et efficace. Si l’on étudie les épidémies ou les pandémies de ces dernières années, on constate que six d’entre elles ont causé de graves crises non seulement sanitaires, mais aussi sociales et économiques. Lutter contre elles est devenu un enjeu mondial. L'identification des {anchors} dans ces maladies complexes, y compris la méningite à pneumocoques, est un défi majeur pour la recherche.
Un état des lieux de la recherche
Ces maladies peuvent être émergentes comme ce fut le cas pour la pandémie due au virus H5N1 ou ré-émergentes comme la rougeole. Elles peuvent également présenter une résistance aux anti-infectieux. C’est le constat qui est fait dans le traitement de la tuberculose pulmonaire où certains mutants résistent à tous les antituberculeux. Grâce à l’apport de la recherche multidisciplinaire, il est à présent possible de caractériser des microorganismes déjà existants et de découvrir d’autres agents pathogènes. La recherche en microbiologie fait aujourd’hui des progrès tant sur le plan conceptuel que sur celui de la technologie dans de nombreux domaines comme la génomique, la génétique ou encore la structure de macromolécules. Elle aborde ainsi une nouvelle vision des interactions entre les hôtes et les agents pathogènes. En effet, d'autres épidémies surviendront dans les années à venir, il est donc crucial que la recherche puisse être préparée pour faire face à de nouvelles menaces et être ainsi en mesure de répondre aux prochaines crises sanitaires, notamment celles qui pourraient être liées à des bactéries responsables de la méningite à pneumocoques.